Et après 1874 ?

Sept autres expositions impressionnistes se succèdent à Paris en 1876, 1877, 1879, 1880, 1881, 1882 et enfin en 1886. Les artistes s’attirent toujours des critiques mais persistent à explorer de nouvelles manières de peindre. C’est au prix de cette ténacité et du soutien de quelques fidèles de la première heure, comme leur marchand Paul Durand-Ruel, qu’ils acquièrent progressivement une certaine reconnaissance à partir des années 1880. Leurs œuvres sont alors présentées en Europe et aux États-Unis et trouvent un public de plus en plus large.

Ce mouvement artistique dont le rayonnement dépassera les frontières de la France est profondément ancré dans les paysages de ses régions, qui ont tant inspiré les peintres. De Paris et ses banlieues nouvelles jusqu’à la côte normande, les impressionnistes se déplacent à la recherche de nouveaux motifs.

À partir des années 1880, certains élisent un territoire de prédilection, le long de la Seine, autour ou en aval de Paris, de l’Île-de-France à la Normandie – tandis que d’autres, comme Cézanne ou Renoir, s’installent dans le Sud. C’est là, dans ces paysages, dans ces climats, que les artistes qu’ils réinventent les codes de la peinture. Au-delà de leurs différences et de leur singularité, les impressionnistes ouvrent la voie aux générations suivantes. Qu’il s’agisse des néo-impressionnistes, symbolistes, nabis ou fauves, les artistes du tournant du XXe siècle ont regardé de près l’impressionnisme.